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Traceurs moléculaires, de Michel

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Traceurs moléculaires, de Michel Empty Traceurs moléculaires, de Michel

Message  Patrick Auffret Dim 2 Sep - 23:13

Bonjour et merçi pour vos réponses.
J'ai lu que le FDG, analogue du glucose , n'est pas le seul traçeur moléculaire utilisable en TEP. ( F-DOPA, FLUORO-CHOLINE, F-MISO...)
Comment s'y retrouver entre ces différents traçeurs, lorsque l'on demande un TEP-TDM faut-il demander au centre lequel il utilise ou bien tous sont au FDG et les autres ne sont que des voies de recherche ?
Quelle est la demi-vie du FDG et quelle dose de becquerels le patient reçoit-il ?
Remerciements anticipés.

Patrick Auffret
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Message  Patrick Auffret Dim 2 Sep - 23:14

Actuellement, le seul traceur qui ait reçu l'AMM en France est le FDG. Donc, inutile de demander quel isotope on vous injectera lors de la demande de rendez-vous: ce sera du FDG.

La demi-vie du FDG est de 110 minutes très exactement. ce qui en fait un traceur relativement aisé à utiliser, mais il ne faut pas qu'il y ait de problème technique ou de panne ponctuelle sur la caméra, car le produit n'attend pas, et continue sa décroissance.
De même, les heures de rendez-vous sont impératives. Le produit arrive à heure fixe (début de matinée par exemple), et a déjà commencé sa décroissance. Très schématiquement, si le patient arrive avec deux heures de retard pour une raison x ou y, l'examen ne pourra avoir lieu, sa dose ne sera plus suffisante.

Les doses injectées se situent entre 5 et 10 mCi, ou 350 MBq, ou de l'ordre de 5 MBq/kg. Tout ceci est variable, dépend de plusieurs paramètres, et de la machine utilisée. En mode 3D, les quantités nécessaires sont moindres qu'en mode 2D.

A ceci se rajoute l'irradiation délivrée par le CT.

Mais l'irradiation délivrée au patient par cet examen est négligeable par rapport aux questions posées et au contexte de la demande, et s'efface devant l'enjeu: la survie.

Le FDG n'est effectivement pas le seul traceur moléculaire utilisable en médecine nucléaire.

Le principe des examens est toujours le même. On dispose d'un traceur, constitué de deux éléments: un vecteur qui a un tropisme, une affinité pour telle ou telle cible, et un espion qui permet de suivre ce vecteur et de déterminer sa localisation finale.

Dans le cas du FDG, le vecteur est le deoxyglucose, la cible l'hexokinase, et l' "espion" le fluor radioactif.

Le vecteur entre dans la cellule, va se fixer sur la cible, et lui sert de métabolite. Le Fluor qui est joint au deoxyglucose pénètre du coup lui-aussi dans la cellule, et c'est la désintégration du Fluor qui permet de repérer la cellule dans laquelle le deoxyglocose est entré.

Pour les traceurs que vous citez, certains sont encore du domaine de la recherche, d'autres sont sans doute au stade pré-AMM. Les suisses ont beaucoup travaillé sur la choline, dans le cadre de la prostate, alors que la DOPA est du domaine de la neuro-radiologie.

Le FDG constitue en fait la première étape de l'entrée de l'imagerie dans l'imagerie moléculaire. Il existe d'autres isotopes émetteurs de positons: Oxygène 15, Azote 13, Carbone 11, Gallium ou Rubidium pour citer les plus fréquents.

Certains ont des durées de vie très courte, qui nécessitent de disposer de cyclotrons à proximité immédiate des salles d'examens, ce qui ne peut être fait en ce moment précis où la technique est encore "balbutiante" et très mal connue des médecins prescripteurs.

Je n'ai cependant aucun doute sur l'avenir: les isotopes de base que je vous ai cités (O, N, C) sont les analogues des constituants de base de toutes les molécules naturelles ou synthétiques. On pourra un jour fixer ces "espions" sur des vecteurs variés: médicaments, séquence ADN ou ARN, etc etc,

C'est ce que je veux introduire dans le titre de mon site: l'imagerie anatomique pure va progressivement s'effacer pour être remplacée par le fonctionnel (PET-CT et IRM). Ce matin par exemple, j'ai dicté un compte rendu de cancer du sein où j'ai détecté la récidive ganglionnaire, il y avait des cibles évidentes sur le scanner de base, néanmoins j'ai retrouvé plusieurs (une dizaine) ganglions indubitablement métastatiques, d'ordre millimétrique, qu'il m'a été IMPOSSIBLE de visualiser sur les coupes CT millimétriques, en sachant précisément où je devais les trouver. C'est la recherche fructueuse de l'aiguille dans une meule de foin, grace au petscan.

Il est aisé de comprendre que la surveillance de l'efficacité d'une chimiothérapie, et la détection des récidives à un stade occulte va bouleverser tous les schémas existants.

J'espère que je verrais le jour où on marquera des séquences d'ADN tumoral, ou des ADN/ARN messagers précurseurs de métastases.

Patrick Auffret
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Message  Patrick Auffret Dim 2 Sep - 23:14

Actuellement, le seul traceur qui ait reçu l'AMM en France est le FDG. Donc, inutile de demander quel isotope on vous injectera lors de la demande de rendez-vous: ce sera du FDG.

La demi-vie du FDG est de 110 minutes très exactement. ce qui en fait un traceur relativement aisé à utiliser, mais il ne faut pas qu'il y ait de problème technique ou de panne ponctuelle sur la caméra, car le produit n'attend pas, et continue sa décroissance.
De même, les heures de rendez-vous sont impératives. Le produit arrive à heure fixe (début de matinée par exemple), et a déjà commencé sa décroissance. Très schématiquement, si le patient arrive avec deux heures de retard pour une raison x ou y, l'examen ne pourra avoir lieu, sa dose ne sera plus suffisante.

Les doses injectées se situent entre 5 et 10 mCi, ou 350 MBq, ou de l'ordre de 5 MBq/kg. Tout ceci est variable, dépend de plusieurs paramètres, et de la machine utilisée. En mode 3D, les quantités nécessaires sont moindres qu'en mode 2D.

A ceci se rajoute l'irradiation délivrée par le CT.

Mais l'irradiation délivrée au patient par cet examen est négligeable par rapport aux questions posées et au contexte de la demande, et s'efface devant l'enjeu: la survie.

Le FDG n'est effectivement pas le seul traceur moléculaire utilisable en médecine nucléaire.

Le principe des examens est toujours le même. On dispose d'un traceur, constitué de deux éléments: un vecteur qui a un tropisme, une affinité pour telle ou telle cible, et un espion qui permet de suivre ce vecteur et de déterminer sa localisation finale.

Dans le cas du FDG, le vecteur est le deoxyglucose, la cible l'hexokinase, et l' "espion" le fluor radioactif.

Le vecteur entre dans la cellule, va se fixer sur la cible, et lui sert de métabolite. Le Fluor qui est joint au deoxyglucose pénètre du coup lui-aussi dans la cellule, et c'est la désintégration du Fluor qui permet de repérer la cellule dans laquelle le deoxyglocose est entré.

Pour les traceurs que vous citez, certains sont encore du domaine de la recherche, d'autres sont sans doute au stade pré-AMM. Les suisses ont beaucoup travaillé sur la choline, dans le cadre de la prostate, alors que la DOPA est du domaine de la neuro-radiologie.

Le FDG constitue en fait la première étape de l'entrée de l'imagerie dans l'imagerie moléculaire. Il existe d'autres isotopes émetteurs de positons: Oxygène 15, Azote 13, Carbone 11, Gallium ou Rubidium pour citer les plus fréquents.

Certains ont des durées de vie très courte, qui nécessitent de disposer de cyclotrons à proximité immédiate des salles d'examens, ce qui ne peut être fait en ce moment précis où la technique est encore "balbutiante" et très mal connue des médecins prescripteurs.

Je n'ai cependant aucun doute sur l'avenir: les isotopes de base que je vous ai cités (O, N, C) sont les analogues des constituants de base de toutes les molécules naturelles ou synthétiques. On pourra un jour fixer ces "espions" sur des vecteurs variés: médicaments, séquence ADN ou ARN, etc etc,

C'est ce que je veux introduire dans le titre de mon site: l'imagerie anatomique pure va progressivement s'effacer pour être remplacée par le fonctionnel (PET-CT et IRM). Ce matin par exemple, j'ai dicté un compte rendu de cancer du sein où j'ai détecté la récidive ganglionnaire, il y avait des cibles évidentes sur le scanner de base, néanmoins j'ai retrouvé plusieurs (une dizaine) ganglions indubitablement métastatiques, d'ordre millimétrique, qu'il m'a été IMPOSSIBLE de visualiser sur les coupes CT millimétriques, en sachant précisément où je devais les trouver. C'est la recherche fructueuse de l'aiguille dans une meule de foin, grace au petscan.

Il est aisé de comprendre que la surveillance de l'efficacité d'une chimiothérapie, et la détection des récidives à un stade occulte va bouleverser tous les schémas existants.

J'espère que je verrais le jour où on marquera des séquences d'ADN tumoral, ou des ADN/ARN messagers précurseurs de métastases.

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